Vendredi 18 mars 2022 : « Changer nos comportements aujourd’hui, c’est possible ! » :
12h 2030 Glorieuses, utopies vivantes. Julien Vidal
N’ayons pas peur de l’avenir : un futur enthousiasmant est en gestation ! Bien sûr, il va falloir affronter le chaos climatique et ses conséquences sur toutes les espèces vivantes. Pourtant, en mettant le cap vers une “nouvelle civilisation”, les épreuves à venir seront l’occasion d’inventer ensemble une société durable et solidaire. Il y a eu les 30 Glorieuses dopées aux énergies fossiles ; il y aura les 2030 Glorieuses nourries par l’entraide, la créativité, l’innovation frugale, la conscience d’un destin commun, l’empathie. Le XXIe siècle sera bien celui des croissances : croissance du lien, croissance de la régénération des écosystèmes, croissance de la reconnexion à nous-mêmes, croissance du partage, croissance du bonheur. Julien Vidal nous propose de voyager dans un futur utopiste dont les germes sont déjà partout autour de nous.
Après avoir travaillé dans la solidarité internationale, Julien Vidal a lancé le mouvement Ça commence par moi (http://cacommenceparmoi.org) pour s’attaquer aux causes des dérèglements des écosystèmes. Aujourd’hui, il œuvre via différents médias à faire des grands changements à venir une formidable opportunité de se reconnecter au vivant. Il est notamment l’auteur de Ça commence par moi (Seuil, 2018), Ça va changer avec vous (First, 2019), Reprendre le pouvoir sur son argent (Actes Sud, 2020) et 2030 Glorieuses, pour une République du Vivant (Actes Sud, 2022)
14h Nos déchets : quels enjeux et quelles solutions. Flore Berlingen, Antonin Padovani, Nelly Pons.
Le sujet des déchets est un serpent de mer : nous fermons les yeux, nous nous arrangeons avec nous mêmes, c’est en regardant certains documentaires qui nous montrent la face cachée de ce problème que nous prenons conscience par moment de l’étendue des dégâts.
Dans un contexte de surconsommation des ressources et d’explosion de la quantité de nos déchets, le recyclage apparaît telle la panacée face à l’hérésie de la mise en décharge ou de l’incinération. Nous voudrions croire aux vertus d’un système qui nous permettrait de continuer à consommer « comme si de rien n’était », en faisant juste l’effort de trier. Les campagnes de communication émanant d’acteurs publics ou privés entretiennent ce mirage, en faisant l’impasse sur les limites du recyclage.
L’océan recouvre 71 % de notre planète, absorbe près d’un tiers du CO2 que nous produisons, régule le climat, fournit oxygène, nourriture, eau, médicaments… Pour autant, plus de 8 millions de tonnes de plastique y pénètrent chaque année, et avec, les polluants qui les constituent. Portés par les courants, ces déchets se délitent en une multitude de micro- et nanoparticules qui envahissent écosystèmes et organismes marins, sans que nous ayons fini d’en cerner les ravages. Aujourd’hui nous le savons, nous aussi nous mangeons, buvons et respirons du plastique.
Entre décryptage des promesses de cette économie faussement circulaire et l’exploration de leviers que nous pouvons actionner pour sortir dignement de cette crise écologique majeure, nous explorerons les pistes qui s’offrent à nos civilisations.
Militante de l’écologie et des communs, Flore Berlingen a dirigé l’association Zero Waste France, qui oeuvre en faveur d’une société zéro déchet, zéro gaspillage de 2013 à 2020. Elle est présidente de la Maison du Zéro Déchet depuis 2017. Elle a également cofondé le mouvement OuiShare. Aux éditions Rue de l’échiquier, elle a publié Le Scénario Zero Waste 2.0 (2017), Territoires Zero Waste (2019) et Recyclage, le grand enfumage (2020).
Antonin Padovani est journaliste, spécialiste des enjeux environnementaux. Il collabore régulièrement avec la revue Mouvement UP, pour laquelle il parcourt et observe les initiatives qui bouleversent notre rapport à la nature. Par ses lectures et l’observation attentive des luttes actuelles pour le climat, il cherche à concilier les tenants d’une écologie du quotidien aux enjeux politiques et ontologiques qu’appelle la préservation du climat et de nos écosystèmes.
Née sur un domaine agricole, Nelly Pons a toujours été sensible à son environnement. Diplômée d’un double cursus scientifique et culturel, son parcours est fait de chemins multiples alliant création (danse, écriture, son…) et engagement (journalisme, événementiel, agroécologie…). Elle a notamment signé les titres Océan plastique (Actes Sud, 2020), Débuter son potager en permaculture et Choisir de ralentir (Actes Sud 2017, illustrations de Pome Bernos), ainsi que collaboré aux ouvrages Animal de Cyril Dion (Actes Sud, 2021) et Vers la sobriété heureuse de Pierre Rabhi (Actes Sud, 2010). Ses écrits s’inscrivent dans le prolongement de son engagement pour le vivant et proposent une transformation de notre rapport au monde.
16h Bien manger sans détruire la planète, c’est possible. Mickael Giunta, Melody Schmaus
Concilier équilibre nutritionnel et plaisir gastronomique tout en respectant l’environnement, mission impossible ? Détrompez-vous ! Pour nos papilles, notre santé et la planète, on peut se faire plaisir en mangeant éthique sans privations, régimes ni frustrations. C’est cette promesse que nous font les « Éthicuriens », un couple d’aventuriers partis faire un tour de France à la recherche du bonheur gustatif. Dans cet ouvrage, ce couple de citoyens responsables partage les témoignages d’experts de l’alimentation qu’ils ont rencontré tout au long de leur périple, et nous dévoilent leur petits secrets du quotidien pour se faire plaisir en cuisine tout en respectant la nature : bien choisir les aliments, adopter les bons réflexes, mieux remplir placards et frigos, cuisiner bon, bio et durable… Un chemin à suivre plein de conseils pratiques et d’astuces, pour une vie épanouie et saine et respectueuse.
Une autre alimentation est possible !
Melody Schmaus et Mickaël Giunta sont les « Éthicuriens », deux jeunes urbains qui changent de vie en 2017 et partent pour un tour de France sur l’alimentation durable. Quand ils ne sont pas sur les routes de France au contact des chercheurs, restaurateurs, agriculteurs, industriels de l’agro-alimentaire ou élus, Melody dirige une agence de communication digitale et Mickaël écrit des films pour la télévision et le cinéma.
Samedi 19 mars : « Repenser notre relation au vivant » :
12h La terre & nous : comprendre pour agir. Roland Albignac.
La plupart des citoyens comprennent les enjeux écologiques d’aujourd’hui, mais manquent des connaissances de base pour se les approprier vraiment. Roland Albignac, écologue, dresse un bilan environnemental des connaissances, expériences et concepts en matière de compréhension des systèmes écologiques, déjà élaborés depuis le XXe s. mais dont les objectifs fixés sont loin d’être atteints ! Il propose des orientations pour se mobiliser au mieux et en toute connaissance de cause.
Roland Albignac est diplômé en agronomie, ancien chercheur en écoéthologie à l’Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer et ancien professeur d’Universités en écologie et à l’UNESCO. Ses travaux, menés dans de nombreux pays dont Madagascar, ont porté sur la biodiversité, l’environnement et le développement durable. Son expérience de plus de cinquante ans lui donne une vision mondialiste forte, réaliste et toujours réactualisée, pour proposer un véritable changement sociétal.
14h Apprendre des peuples premiers, défendre le vivant. Claire Barré, Marine Calmet, Sabah Rahmani.
Piller, polluer, déforester… L’humain est devenu la plus grande menace pour la nature. Lancé dans une course à l’accaparement des richesses naturelles, le monde industriel dépasse toujours plus les limites biologiques de notre planète. Face aux appétits des industriels et à la duplicité des états, contre le pillage de la terre et des peuples colonisés, sortir de l’Anthropocène, écouter et apprendre des Premières Nations, créer de nouvelles normes respectueuses des processus biologiques de notre planète, accomplir en somme une transformation majeure en enracinant la communauté humaine dans la communauté du Vivant : voilà un autre programme plus réjouissant et plus responsable. Protéger et défendre notre lien à la Terre pour former une nouvelle communauté du vivant. « Nous devons prendre soin de toutes les ressources que nous offre la Terre Mère, afin que les prochaines générations puissent survivre. », Ernie LaPointe, arrière-petit-fils du grand chef lakota Sitting Bull. Alors que le réchauffement climatique et les menaces d’effondrement pèsent sur l’humanité, Ernie LaPointe partage des enseignements qui pourraient nous aider à nous éveiller, et à quitter les territoires de la peur, pour affronter, ensemble, l’avenir qui se prépare. Et si penser le monde de demain puisait ses sources dans les racines de l’humanité ? Non comme un retour nostalgique à des origines lointaines, mais comme une source d’inspiration pour insuffler de nouveaux modèles de société, plus respectueux de la nature et des hommes. Depuis des millénaires, les peuples racines offrent une place prépondérante au vivant, en recherche constante de l’harmonie sociale et écologique.
Romancière, scénariste (entre autres, du film Un monde plus grand, de Fabienne Berthaud, sur l’histoire de Corine Sombrun), Claire Barré s’est ouverte au chamanisme et à la spiritualité, suite à une « apparition » de Sitting Bull, en 2014. C’est cette vision qui a donné naissance à sa rencontre avec Ernie LaPointe. Elle est l’auteure de Pourquoi je n’ai pas écrit de film sur Sitting Bull (Robert Laffont, 2017) et Sundancer, sagesse et visions d’un Natif américain (Trédaniel, 2021)
Juriste en droit de l’environnement et des peuples autochtones, porte-parole dans l’Hexagone du collectif » Or de question » opposé au projet » Montagne d’or » et à l’industrie minière en Guyane, Marine Calmet milite pour la reconnaissance des droits de la Nature. Un pied en Amazonie et l’autre en Métropole, elle tente d’élaborer de nouvelles réponses aux problèmes écologiques, inspirées de l’intelligence des écosystèmes et des sagesses ancestrales des peuples premiers.
Elle est la cofondatrice de Wild Legal, un programme de transition écologique par le droit.
Journaliste, diplômée en anthropologie, Sabah Rahmani travaille sur la question des peuples racines depuis plus de vingt ans. Elle a effectué de nombreux reportages auprès de communautés autochtones. Ses sujets de prédilection portent sur les relations entre l’humain et la nature. Rédactrice en chef adjointe du magazine « Kaizen, 100% positif », elle travaille pour la valorisation des cultures et de l’environnement. Elle collabore au magazine Natives depuis sa création.
16h Et si les réponses à la crise du vivant venaient du vivant lui-même? Emmanuel Delannoy
Le biomimétisme bénéficie d’une forte reconnaissance médiatique et institutionnelle depuis le début des années 2010. Mais en quoi ce concept – consistant à s’inspirer de la nature pour écoconcevoir des produits, des procédés ou des systèmes, dans le respect des limites planétaires – pourrait-il nous aider à faire face à cette crise de notre rapport au vivant, dont la Covid-19 n’est qu’un symptôme ? Car selon Emmanuel Delannoy, il n’y a pas de crise du vivant : il n’y a qu’une crise de notre relation au vivant. La pandémie révèle ainsi la difficile intégration de nos organisations sociales, économiques et politiques au sein de la toile du vivant planétaire – que nous appelons « biodiversité » sans toujours comprendre que nous en sommes l’un des éléments.
Parmi les pionniers du biomimétisme en France, Emmanuel Delannoy explore, depuis plus de vingt ans, les zones de friction et les convergences possibles entre économie et biodiversité. Depuis 2018, il est associé fondateur de Pikaia, où il oeuvre à favoriser la métamorphose des entreprises vers des modèles résilients, régénératifs et inspirés par le vivant. Il est déjà l’auteur de deux ouvrages publiés aux éditions Wildproject : L’économie expliquée aux humains (2011) et Permaéconomie (2016) et de Biomiméthique (Rue de l’échiquier, 2021).
Dimanche 20 mars : « Vivre à la campagne plus que jamais » :
12h Quand les urbains fuient la campagne. Anthony Cortes.
Nos campagnes sont-elles les nouveaux territoires perdus de la République ? Les commerces ferment, les services publics se raréfient, les habitants partent. La faute au désengagement de l’État comme à la désindustrialisation.
Pourtant, dans cette France oubliée, des combattants, véritables résistants à la morosité et à l’abattement, pensent la ruralité de demain. Dans le sillage du mouvement des Gilets jaunes, un pan entier de la population a retrouvé confiance en sa capacité de mobilisation tandis que des élus, notamment par la création d’un parlement rural, entendent se saisir eux- mêmes du destin de leurs terres.
Il est temps de relocaliser, de revenir aux circuits- courts et de secouer la démocratie locale. C’est le retour de l’autogestion : des communes regroupent leurs services et leurs compétences afin de dégager des fonds propres, des services ambulants émergent (dans le domaine alimentaire, médical ou culturel), des parents se réunissent en associations pour reprendre l’école du village et en faire un établissement hors contrat…
Dans le Cher, en Corrèze, dans la Meuse, en Charente… Autant d’initiatives, héritées de l’ère paysanne, qui redynamisent les territoires, autant d’actions concrètes qui prennent aussi la forme d’un projet politique.
Anthony Cortes est journaliste au service société de l’hebdomadaire « Marianne ». Originaire d’un petit village des Pyrénées-Orientales, tout proche de Perpignan, il traite régulièrement des sujets affairant à la ruralité de par son attachement à ces territoires et à cette France des relégués.
14h Et si l’avenir était à la campagne? Claire Desmares-Poirrier.
Les crises climatique et sanitaire interrogent la vie urbaine et changent notre regard sur la ruralité. Mais les clichés et la peur du changement font encore hésiter de nombreux candidat(e)s à l’exode urbain. Claire Desmares-Poirrier invite à passer l’action pour faire le choix d’une vie plus simple et plus enrichissante, afin de créer un modèle de société coopératif, durable et positif. C’est l’heure de la campagne 2.0 !
Claire Desmares-Poirrier est agricultrice bio, libraire et auteure. Il y a 10 ans, elle a fait le choix de quitter la ville et son emploi salarié pour monter une ferme collective, un café-librairie et un jardin associatif en Bretagne, dans une commune de 1600 habitants. Elle est élue écologiste de la région Bretagne. Elle est l’auteure de Choisir l’exode urbain, pour une ruralité positive (Terre Vivante, 2020).
16h Vivre la décroissance à dix dans une ferme, témoignage de Clément Osé
Eté 2016. Après une adolescence joyeuse dans un foyer de la classe moyenne supérieure et deux expériences professionnelles douteuses, Clément Osé cherche toujours le sens de sa vie. Tenté comme d’autres par le grand large, il enfile son sac à dos et part un an glaner des réponses sur la route. Quand il rentre chez lui, à 27 ans, il est déterminé à changer de vie, radicalement. Il rêve de campagne, de simplicité, et part seul rejoindre une ferme collective écoconstruite et décroissante dans le Béarn.
Au sein de cette communauté, sur une colline face aux Pyrénées, le dépaysement est total : réunions émotionnelles, habitat bioclimatique, communauté intergénérationnelle… Cette nouvelle vie le conforte dans sa quête d’autonomie et de sobriété, heureuse. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais la démarche autobiographique de Clément Osé n’est pas d’écrire un conte de fées alternatif : il livre le témoignage sans concessions d’une expérience inspirante, riche, mais parfois difficile et éprouvante.
Cet aller pour la terre lui fait prendre conscience que l’autonomie en marge du monde est illusoire. Ce vécu reste néanmoins une expérience de vie salutaire pour réfléchir à ce que pourrait être, en ce début de XXIe siècle, la lutte pour défendre la beauté du monde.
Clément Osé est un petit homme blanc privilégié de 31 ans comme vous en avez déjà vu. Il était bon élève alors il a fait Sciences Po (bravo mon fils), il s’est essayé à la vie de bureau (à Paris), à l’expatriation à tendance coloniale (en Mauritanie), a fait le tour du monde (sans avion) pour finalement comprendre qu’il fallait chercher le bonheur différemment, réflexion qui motiva son installation dans une ferme collective décroissante où les gens pensent que tout va s’effondrer. De la neige pour Suzanne (Tana éditions, 2021) est son premier récit.
Lundi 21 mars : « Le monde d’après » :
12h La nouvelle revue En Mutation : comprendre, réfléchir et débattre sans dogmatisme. Emmanuelle Vibert.
En Mutation explore les bouleversements à l’œuvre et rencontre celles et ceux qui pensent et créent le monde de demain. Chaque numéro, organisé en deux temps forts – « En questions » et « En actions » –, s’attache à un sujet précis, en donnant à lire et à voir des positions, des expériences ou des initiatives très différentes, parfois paradoxales. L’objectif est de rendre compte de toute la complexité du thème, d’y réfléchir et d’en débattre, en s’appuyant sur l’expérience des pionniers. Co éditée avec L’Obs, cette revue décrypte les basculements écologiques et sociaux actuels, dans toutes leurs nuances et leur complexité, en privilégiant les initiatives existantes.
Conceptrice de la revue En mutation, Emmanuelle Vibert est une journaliste indépendante spécialisée en écologie et passionnée par les basculements à l’œuvre dans le monde, les alternatives et la consommation responsable. Elle est l’auteur aux éditions Rue de l’échiquier de Couture Recup’ (2016), Mon défi, rien de neuf (2019) et l’Agenda 2021 des Colibris.
14h Changer de vie en ces temps incertains : pourquoi et comment? Laure Noualhat.
Par les temps qui courent, beaucoup réévaluent leurs choix de vie, au point parfois de quitter travail, maison et habitudes citadines. Mais suffit-il de partir à la campagne et de se reconvertir pour redonner du sens à sa vie ? Que faire du décalage entre des néoruraux, avides d’action, et des locaux, soucieux de préserver leur tranquillité ? La journaliste Laure Noualhat est partie sur les routes de France interroger celles et ceux, de 20 à 70 ans, qui ont bifurqué, qui sont en train ou qui vont le faire.
Avec ce livre, elle questionne cette impulsion du départ, invite chacun à revisiter sa propre existence, propose mille et une façons d’habiter et de traverser nos territoires, et rappelle que tout est bon dans la bifurcation, y compris se tromper…
Journaliste à Libération durant quinze ans, Laure Noualhat explore sans relâche les limites de ce monde fini. Journaliste et auteure, elle a co-réalisé des documentaires (Après-Demain avec Cyril Dion en 2018, PMA, le meilleur des mondes avec Jean Crépu ou Sécurité nucléaire, le grand mensonge, un docu-enquête d’Eric Guéret) et incarné le personnage de Bridget Kyoto sur Youtube. Dans la web-série Carbonisés, diffusée depuis avril 2021 sur Francetv.fr, elle capte avec humour ce que l’écologie peut faire au mental des habitants de sa petite ville de Joigny. Elle est l’auteur, entre autres, de Comment rester écolo sans finir dépressif (Editions Tana, 2020) et Bifurquer par temps incertains (Tana Editions, 2022).
16h Commune frugale, ou comment ménager nos territoires et préserver nos ressources. Alain Bornarel
Le constat est connu : les pratiques de construction et d’aménagement des territoires génériques, productivistes et mondialisées, héritées du xxe siècle, gaspillent les ressources naturelles et détruisent le vivant tant humain que non humain, la biodiversité et les diversités culturelles. La responsabilité des bâtisseurs est considérable dans le dérèglement global : la construction et le fonctionnement des bâtiments émettent 40 % des émissions de gaz à effet de serre (onu 2018).
Pour donner corps à la salutaire aspiration des femmes et des hommes à vivre mieux tout en respectant la Terre, le Mouvement pour une frugalité heureuse et créative travaille au ménagement des territoires habités, des milieux et des ressources. Au coeur de cet effort se trouve la commune, ferment de l’établissement humain. La commune porte en elle ce qui est partagé, géré et maintenu collectivement par une société : les communs. Elle est le niveau accessible à l’implication de tous, élus et habitants, ainsi que l’échelle de l’intervention publique sur l’urbanisme et le bâti.
Alain Bornarel, ingénieur, a publié avec Dominique Gauzin-Müller (architecte chercheuse) et Philippe Madec (architecte et urbaniste), un manifeste qui a donné naissance au mouvement de La Frugalité heureuse et créative. Métropolitain et ultramarin, devenu international, il est porté par plus de treize mille signataires et plusieurs dizaines de groupes locaux actifs en France et à l’étranger. Le livre Commune frugale, la révolution du ménagement vient d’être édité chez Actes Sud.